Piper L4B Cub "Grasshopper"
Envergure: 10.76m
Longueur: 6.83m
Hauteur: 2.04m
Masse à vide: 300kg
Place: 2 Places en tandem
Moteur: Continental A65
Puissance 65ch

Les origines du Cub remontent au Taylor E2 Tiger Kitten de la Taylor Brother’s Airplane Company qui était motorisé par un moteur Brownbach de seulement 20 ch .

La société Taylor sera rachetée par l’homme d’affaires William Piper et en 1937 sort le premier Piper J-3 Cub équipé d’un moteur Continental A50 de 50 ch .

L’avion sera un énorme succès commercial et plusieurs milliers seront fabriqués avant l’entrée en guerre des États-Unis.

On a souvent comparé le J-3 à la Ford T, car ce fut l’avion qui popularisa l’aviation au même titre que la Ford popularisa l’automobile.  A ce titre, plus de 20 000 exemplaires furent construits.

De plus, de même que la Ford T pouvait être peinte de n’importe quelle couleur pourvu que ce fut en noir, les Cub seront tous peints en jaune avec une fine bande noire en forme de flèche brisée le long du fuselage.

Dès avant guerre, la gamme sera complétée par deux dérivés : Le J-4 Cub Coupe biplace côte à côte et le J-5 Cub Cruiser triplace.

Pendant la guerre, le J-3 sera sélectionné par l’armée américaine comme avion d’entraînement, d’observation, de liaison et d’évacuation de blessés.

Plusieurs milliers seront construits sous la désignation Piper L-4, reconnaissables à leur cabine plus largement vitrée que les versions civiles.

Les L-4 seront surnommés Grasshoppers, c’est-à-dire sauterelles, pour leur tendance à rebondir à l’atterrissage.

C’est un Piper Cub (no 329911) qui, le 24 août 1944 avec le capitaine Jean Callet aux commandes et le lieutenant Étienne Mantoux comme observateur, survolera à très basse altitude Paris et la Préfecture de Police pour transmettre aux résistants le message de Philippe Leclerc de Hauteclocque « Tenez bon, nous arrivons » annonçant l’arrivée imminente des troupes franco-américaines afin de délivrer la ville de l’occupation allemande. 

L’armée française l’utilisera également pendant la guerre d’Algérie (observations, météo, déplacement de l’état major, photos, etc.). Plus tard, l’Alat s’en servira pour surveiller le mur de Berlin, avec des vols au petit matin. Cet avion peut voler à basse vitesse, appelé vol au second régime 2 050 tr/min vitesse 60 nœuds ; à cette étape de vol, l’avion est très silencieux. 

L’astuce était dans la mesure du possible de voler vers l’ennemi face au vent ; le bruit déjà relativement faible, l’avion devenait presque silencieux, le vent de face chassant le bruit vers l’arrière. 

Cela surprenait bien des gens au sol. Dans les années 1980, ces avions étaient employés à la surveillance des forêts dans le sud de la France pour observer les débuts d’incendie, ils étaient basés sur l’aérodrome du Luc – Le Cannet. Cette activité a été annulée après l’installation de miradors.